Le principe darwinien d’évolution par la complexité, tels les organismes vivants

"Pour penser l’entreprise de demain " PAR HUBERT LANDIER (*)


Alors que le gouvernement français peine — comme ceux qui l’ont précédé — à avancer dans la réforme du droit du travail, se heurtant à des résistances à la fois politiques, syndicales, patronales…, la question des relations sociales dans le cadre professionnel conserve toute son actualité. Or, comme le montre ici Hubert Landier, les entreprises continuent, dans leur grande majorité, à fonctionner selon le modèle pyramidal traditionnel issu de l’époque cartésienne.
Ce modèle consistant à séparer ceux qui décident de ceux qui exécutent, ceux qui savent de ceux qui ignorent, et ainsi de suite, n’est pourtant plus adapté à la réalité et expose les organisations qui en relèvent à un risque de blocage, d’échec à évoluer selon les besoins actuels.
Pour dépasser cette situation, il importe, selon Hubert Landier, de suivre le principe darwinien d’évolution par la complexité : tels les organismes vivants, les entreprises doivent progresser d’un niveau de complexité au niveau suivant en optimisant les relations entre les cellules qui la composent. C’est ce fonctionnement polycellulaire, qui seul peut permettre aux organisations de s’adapter à l’ère actuelle,
que présente ici Hubert Landier, montrant l’importance du collectif, du réseau et du maillage (richesse du réseau de communication interne, pluralité des voies de communication possibles, priorité à l’autonomie considérée comme vecteur d’efficacité globale…). S.D. ¦
(*) Expert en relations sociales du travail, vice-président de l’Institut international de l’audit social, professeur émérite à l’Académie du travail et des relations sociales (Moscou) et conseiller scientifique de Futuribles International. Auteur de Vers l’entreprise polycellulaire. Pour penser l’entreprise de demain, Paris : L’Harmattan, mai 2016, à paraître.

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