Bonjour,
J'ai le plaisir de vous adresser la dernière lettre d'information
de l'association ADD21 qui pourrait vous intéresser.
Vous pouvez la diffuser largement à votre discrétion.
Je vous en souhaite bonne lecture.
Cordiales salutations
René Tronche
Président

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.Lettre.d'information ......d'ADD21......  .du.3 ieme.trimestre.  ......2019.......... ***.ARTISANS..DU..DEVELOPPEMENT..DURABLE.-.AGENDA.21.***** Pour nous rejoindre, nous soutenir, ou adhérer (10€/an) cliquez-ici

Faut-il se priver de miel pour sauver les abeilles sauvages ?


Les abeilles font l'objet de toute notre attention. De nombreuses collectivités et des particuliers parrainent des ruches dans l'intention de faire un geste pour la planète. Mais la réalité est tout autre. La disparition des pollinisateurs menace notre sécurité alimentaire. La domestication des espèces les plus productives en miel se fait au détriment des espèces sauvages les plus pollinisatrices et donc de la biodiversité. Dans ce contexte comment concilier économie et écologie sans que cela se fasse au détriment de l’une ou l’autre des populations apicoles.Cette lettre vous propose de cerner quelques aspects de ce paradoxe.
✅-le service de pollinisation est un BIEN COMMUN" essentiel à notre sécurité alimentaire !
✅- LA GESTION PUBLIQUE encadre insuffisament la commercialisation du miel pour éradiquer la fraude.
✅- AU QUOTIDIEN la contribution des citoyens à l'écosystème apicole est déterminante.
✅ - DANS LES TERRITOIRES la filière fragilisée par le déclin des populations d'abeilles doit aussi organiser l'espace de butinage pour éviter les conflits d'usage..

La fascination de l'homme pour l'organisation sociale des abeilles domestiques l'a conduit souvent à ignorer les abeilles sauvages au détriment de l’interêt général.

Bonne lecture !

******************.BIEN..COMMUN.***************************************

OUVRIERE BUTINEUSE

REINE

MALE-FAUX BOURDON

LE SERVICE DE POLLINISATION EST ESSENTIEL
A NOTRE SECURITE ALIMENTAIRE

Nous assistons depuis quelques décennies à un déclin massif des populations d’insectes, notamment en Europe de l’Ouest. Le phénomène n’épargne pas les abeilles (Hyménoptères anthophiles), patrimoine hérité de 250 millions d’années qui est une aubaine pour l’homme à travers la pollinisation des plantes à fleurs qu’elles accomplissent. Ainsi, à l’échelle mondiale, plus de 75% des cultures dépendent ou bénéficient de la pollinisation animale, il est de même pour plus de 80% des plantes sauvages. Ce service « écosystémique » est fourni par une grande diversité d’animaux, mais les abeilles, dont on compte plus de 20.000 espèces dans le monde, en sont les acteurs prépondérants. en savoir +
Les abeilles domestiques assurent 15 % de la pollinisation tandis que leurs cousines sauvages garantissent le rendement de près de 75 % des cultures agricoles, soit une rente de 265 milliards de dollars par an au niveau mondial. Aussi faut-il distinguer le rôle et le fonctionnement de ces deux populations qui se nourrissent des mêmes aliments le nectar, le pollen des fleurs et l’eau.
L'abeille sauvage est solitaire, et très pollinisatrice autour de son habitat (quelques centaines de mètres). L’environnement est important pour l'abeille domestique, il l’est encore plus pour l'abeille sauvage car son rayon de butinage est plus limité, qu’elle doit trouver des endroits propices à la nidification et que ses besoins alimentaires sont supérieurs.
L'abeille domestique de nos régions (apis mellifera) connue sous le nom d'abeille noire vit en société (30 à 50 000 individus/ruche). Elle produit du miel d'où son intêrêt économique mais elle est moins pollinisatrice que l'abeille sauvage. Son aire de butinage varie de 1 à 3 km voire 15km en cas de disette, autour de la ruche . De fait, sur un territoire donné, l’abeille domestique est en concurrence avec l’abeille sauvage et pourrait participer à son déclin. Des études prouveraient l’impact sur sa population par la compétition sur les ressources, les aires et les périodes de butinages, mais aussi la transmission d’agents pathogènes et les modifications florales contribuant ainsi à l'érosion de la biodiversité...
en savoir +



La Vie d'une
abeille


La société
des
abeilles


Différents
systèmes
physiologiques
de l'abeille


Les grandes
familles
d'insectes

 



********************.gestion publique ****************



Origine de ce miel ???


UN ENCADREMENT REGLEMENTAIRE INSUFFISANT
POUR ERADIQUER LA FRAUDE

Jusqu'à un passé récent les pouvoirs publics se sont surtout préoccupés des abeilles domestiques et donc de l’apiculture . Ils ont réglementé l'implantation des ruchers en raison de leur dangerosité, restreint l’usage des produits phytosanitaires pour préserver la santé du cheptel et normaliser l’étiquetage des produits pour garantir leur origine et leur qualité.
Mais le miel est un produit recherché. La demande est largement supérieure à la production (la part de miel français est de 25 % dans toute la commercialisation nationale) ce qui incite des négociants peu scrupuleux à la fraude en raison notamment de l’insuffisance de précision de la règlementation. Une partie des 40 000 tonnes que consomment chaque année les Français n’est, en fait, que du sucre amélioré. Le minimum obligatoire des mentions portées sur les étiquettes se limite à quatre informations : le nom du produit, le nom de celui qui le met en vente, le poids net et l’origine géographique. Mais à côté de ces inscriptions figurent parfois des informations ambigües voire trompeuses telles que : « Originaire de l’UE et hors UE» (cf image ci-contre). Ce qui signifie que le miel provient de n’importe où... en somme, qu’il est mélangé. Parfois même frelaté. C’est-à-dire élaboré à partir de sirop de sucre dilué ou coupé avec d’autres sirops comme le sirop de maïs, de riz ou de sucre, tout simplement pour gonfler le volume du produit. La présence d’AOC (appelation d’origine contrôlée) apporte un supplément de garantie sachant qu’en France seules cinq régions disposent de ce label (la Corse, les Cévennes, la Provence, Le sapin des Vosges, l’Alsace). Enfin l’indication d’agriculture BIO (cf logo ci-contre) constitue la meilleure garantie (zone non polluée, élevage des abeilles exclusivement avec des produits BIO, pas d’utilisation de produits de synthèse) Malgré tout, ce cadre règlementaire s’avère insuffisant pour réduire la fraude et les consommateurs et les professionnels français réclament à juste titre une règlementation plus stricte de l’étiquetage. .... en savoir +



le miel authentique
un aliment en voie
de raréfaction


menageurs
d'abeilles

************************************.AU..QUOTIDIEN.******************

HOTEL A INSECTES ET UNE RUCHE


ESSAIM

UNE CONTRIBUTION DETERMINANTE DES CITOYENS
A L'ECOSYSTEME APICOLE

Au quotidien le citoyen est concerné à plusieurs titres.
comme consommateur : Compte-tenu des insuffisances de la règlementation il lui revient d’être vigilant lors de ses achats de miel. Il doit l’être aussi pour le choix de son alimentation car la plupart de ses repas, sont constitués de produits d'origines végétales (fruits,légumes et graines à l’exception des céréales (blé, riz,...)) , qui dépendent des pollinisateurs. L'examen des repas quotidiens ( voir exemple de petit-déjeuner, déjeuner, dîner) met en évidence cette dépendance et son impact sur la sécurité alimentaire.
comme apiculteur amateur ou citoyen : Selon l'observatoire de la production de miel et de gelée royale de France Agrimer (chiffres 2018 publiés en juin 2019 ) les producteurs familiaux (1 à 49 ruches) représentent 92,5% (52508) de l'ensemble des apiculteurs (56773) et seulement 31% (414100) en nombre de ruches (1 333 242). Ces apiculteurs amateurs contribuent par leur nombre et leur action à la sauvegarde du patrimoine domestique et naturel. Ils créent des ruches de loisir (abeille domestique) et/ou des hôtels à insectes (abeilles sauvages) apportent leur concours aux observatoires locaux. Leur action participe à la lutte contre le déclin de ces populations. En associant loisir, économie et écologie ils constituent un geste propice à l’acculturation des citoyens à un modèle de société plus résilient et leur rôle s’avère pertinent pour orienter les politiques publiques . en savoir +


une ruche
de loisir


risques
d'implantation
des ruchers


observatoire
des abeilles
sauvages


pollinisateurs


florabeilles


Revue
OSMIA

************************************teritoires.***************************************




UNE FILIERE FRAGILE
QUI DOIT ORGANISER LES ESPACES DE BUTINAGE
POUR EVITER LES CONFLITS D’USAGE DES RESSOURCES

La filière apicole qui souffre du déclin des abeilles et de la concurrence déloyale des pays «à bas coûts et à normes environnementales de bas niveau » doit également faire face à la compétition alimentaire entre les colonies d’abeilles domestiques entre-elles et les abeilles sauvages notamment dans les milieux naturels et en ville.
La France est déficitaire d‘environ 75% de sa consommation totale de miel. Les principaux pays importateurs sont l’Ukraine, la Chine , l’Argentine et l’Espagne. Il a été démontré en Europe que le nombre d’abeilles domestiques est insuffisant pour couvrir les besoins en pollinisation des cultures. Le cheptel domestique doit donc être soutenu pour répondre à la demande des consommateurs et aux besoins de pollinisation.
Au niveau d’un territoire l’enjeu consiste, à organiser en termes d’habitat (nidification pour les abeilles sauvages) et de nourriture (cultures , haies, flore…) la cohabitation entre les populations sauvages et domestiques tout en accroissant leur nombre.
Dans ce contexte le partage de l’espace devient conflictuel notamment en ville. L’hétérogénéité des acteurs (professionnels, amateurs) accroît la difficulté d'organisation d’autant plus que les apiculteurs doivent aussi composer avec un environnement ( agriculture industielle, produits phyto sanitaires, maladies, prédateurs , ressources florales ….) qu’ils ne maîtrisent pas ou peu. En savoir +






Pourquoi
les abeilles
disparaissent


Nos abeilles
crèvents de
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L'agriculture
biologique
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